Jany Pons Ballester, chant–récit a capella
— collectes, adaptations et interprétations — écritures

Jany Pons Ballester s'est d'abord nourrie d'un parcours varié au sein de métiers de création et de projet : architecture, graphisme, communication, administration de compagnie, portage de projets culturels, de développement local et de sensibilisation urbaine.

Le travail vocal, mené conjointement depuis 2001, lui a permis de constituer peu à peu son répertoire de chant lyrique et traditionnel d'Europe et du bassin méditerranéen, en 35 langues. Elle s'est notamment formée auprès de Nadine Abad, Mireille Marie, Koitcho Atanassov, Martine Rol, Alan Bennett, Behnam Keryo, Nabila Zein, Catherine Joussellin, et Georges Petit, ainsi qu’en pédagogies Kodaly. Elle a par ailleurs exploré les pratiques théâtrales issues des enseignements de Stanislavski, Chekhov et Grotowski.



En 2011, forte des expériences acquises quant à la conception, au montage et à la mise en oeuvre de projets, elle choisit de se consacrer à la création de son propre outil. Quatre ans plus tard un collectif en émerge : la compagnie Keruzha, à la fois proposition artistique et projet de territoire.


Au sein de la compagnie, elle co–développe un répertoire mêlant chant–récit, arts plastiques, et arts vivants associés. Le désir de faire récit commun en est un des axes moteurs, d'où la part importante accordée à l'écrit en plus du chant. Chacun des spectacles est conçu comme une invitation au voyage, un chemin d'exploration sensorielle et poétique nourri de curiosité, de réflexion, et d'attention à l'autre.


Parallèlement, les propositions artistiques sont mises au service de la co–construction de projets pouvant contribuer à (re)tisser liens et degrés entre le champ dit de la culture et la culture au sens anthropologique, et favoriser ainsi une migration culturelle à même de soutenir et d'autonomiser des démarches de coopération et d'innovation.



Par ailleurs, sa pratique d'accompagnante en secteur palliatif, durant presque 20 ans, lui fait porter une attention particulière aux publics fragilisés. Cela se traduit par des interventions régulières en EHPAD et en secteur psychiatrique, et ponctuellement par des ateliers au long cours menés en secteur MAMA (Maladie d'Alzheimer et Maladies Apparentées).


Les cloisonnements que vivent ces publics l'amènent en suivant à nourrir une réflexion sur le thème de l'en–commun, avec le parti pris de ne pas faire de différences entre les publics mais bien plutôt d'élargir les limites des partages possibles.

Le soutien du fonds de dotation InPACT et le prix Innov' assos 2019 lui permettent alors de passer du travail avec des publics spécifiques à celui avec des publics mixtes, au travers de créations collectives portées par des coopérations territoriales.


Enfin, ce terreau de rencontres multiples nourrit l'outil artistique et conséquemment la création en cours de nouvelles propositions artistiques.

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