Rassa tan creis

Rassa, ma dame est fraîche et fine,
Belle, gaie, éclatante de jeunesse
Sa chevelure est blonde, avec des reflets de rubis
Sa peau est blanche comme la fleur d'aubépine
Son cou est souple, sa gorge ferme,
Et son épaule douce comme la peau du lapin
Pour sa fine et fraîche couleur,
Pour sa réputation et sa bonne renommée,
Ils peuvent la citer comme la meilleure
Ceux qui se posent en connaisseurs.
Tu vois où j'ai placé mon amour!

Rassa, le riche qui ne donne rien,
Qui ne sait pas recevoir, dépenser et payer,
Qui se met en guerre sans juste cause
Et ne fait pas grâce à qui demande merci,
Celui–là me déplaît comme toute personne
Qui ne récompense pas les services rendus
Le riche chasseur me déplaît aussi
Comme celui qui lance le busard
Ils se vantent de volées d'autour,
Et jamais ils ne parlent entr'eux
De batailles ou d'amour.

Papiol, fais parvenir mon chant
à la cour de mon cruel et bel Seigneur.
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