1730. Le redoux, enfin. Mais ce printemps n'est pas le même à Paris et au pays.

Du côté de Paris, des puissants, des commerçants aussi, c'est un flot rayonnant. Je transporte vers l'océan couraux, gabarres, filadières, croupets, argentats, ... et peaux, toiles, fromages, châtaignes, merrains ; et vins de Domme, soustres du Buisson, pièces forgées des Eyzies et de Limeuil, feuillards et balles de papier de Couze, Creysse et Mouleydier. Et vous les remontez, vos bateaux, en les hâlant sur mes rives, chargés de café, de sucre, de poissons, de sel, de fruits et de drogueries.
La floraison est telle que certains me voient en fleuve destiné à défier la mer et à diffuser les idées nouvelles des Lumières.

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