Nous poursuivons.
A l'horizon, les latins. La couleur blanche, celle de la lumière, celle qui pèse sur les paupières. On imagine Don Quijote sous le soleil implacable de la Mancha, sur sa terre désespérément plate. Seule sa monture l'élève et il va comme quêtant sa royauté.

L'histoire s'est politisée. Elle a créé des divisions et des enfers. Elle cherche par la déduction et non plus par l'expérience.
Dans l'élan des croisades elle ne se suffit plus des églises de chair, mais multiplie les églises de pierre. Elle y met en oeuvre une théologie de la lumière et affirme une hiérarchie linéaire, en rupture avec les concepts orientaux dont elle tire pourtant ses bases et ses techniques.

L'histoire prend aussi possession du corps, séparé de l'esprit comme l'orient de l'occident. L'homme chantant est devenu tuyau d'orgue, il dirige le souffle. La femme est vouée au silence.

Dès 1081 le chant grégorien domine l'occident. Puis l'écriture de la musique amène la polyphonie, les accords, le besoin d'une gamme tempérée, et la longue transition du chant modal à la musique tonale.


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