Vous redécouvrez notre histoire. Chercheurs, curieux, visiteurs, affluent, et vous commencez à vous affairer pour loger et nourrir tout ce monde.
Et la nuit devient lucide en moi. Par ce chemin de fer, par cette chose inerte, vous me revenez. Je bouillonne, gicle, tournoie, et jaillis. Oui j'ai tant de choses à vous raconter.

En 1900 vous trouvez la Vénus de Sireuil. En 1908, les travaux de paléographie musicale de Solesmes dépoussièrent le chant ancien, on peut relire enfin les troubadours. J'ai bon espoir. J'ai bon espoir quand soudain... le soir, le soir vers lequel vous avez marché est là, la première guerre mondiale éclate.

Vos machines, de choses inertes, deviennent des outils de mort. Les avions apparaissent dans le ciel. La gerbe des obus dépose une main d'homme dans un arbre d'hiver.
Et les lessives reprennent, mais pas seulement. Car les femmes, que les troubadours vénéraient, se positionnent de plus en plus. Elles démontrent leur engagement, leurs forces, l'importance de leurs rôles et de leurs actes. Elles savent cultiver sur mes rives non un patriotisme figé, mais un espoir radical.

La guerre finie, je les vois, ces femmes, incarner sur certains monuments une exaltation de la paix, et se manifester dans les arts et dans la vie publique. L'orage gronde encore mais par elles, le jour résiste.


J'ai deux amours

J'ai deux amours...
Di da di da da...
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