Nous montons vers le nord. Il fait plus froid, plus tard. Au dessus de nous : l'azur, l'oeil bleu changeant grand ouvert.
Nous avons traversé le XVIIIème siècle, et une partie du XIXème. Les révolutions, le nouveau monde, la fin de certains esclavages. Nous sommes déjà à l'aube de la modernité.

La révolution industrielle change nos rapports à la matière, au temps, à l'autre. L'histoire se confronte à la science, autre recherche, pas plus exempte de la tentation de pouvoir. Le chant est d'abord pensé, et les compositeurs ne sont plus forcément des chanteurs.

L'élévation reste une quête. L'homme travaille toujours plus ses outils, regarde toujours plus loin, toujours plus haut. Les récits sont construits jusqu'à en être figés, privés de respiration. On parle du souffle comme d'un simple élément physiologique. Toute approche est résolument linéaire.

Et pourtant la question des racines reste sensible. Le néo–gothique notamment croit reconnaître dans ses grands frères gothiques une européanité originelle. Coupé des transmissions de l'orient, il n'en retient que l'appropriation. Mais le métissage peut–il vraiment s'oublier?


Septentrions
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